vendredi 25 avril 2008

Une guerre de retard...

Je n'avais que 10 ans à la sortie de "Nevermind" mais je me souviens très bien de l'arrivée du phénomène de Nirvana sur la scène musicale. A l'époque, je n'écoutais pratiquement que les Beatles et quelques merdes inavouables. Cette musique, ce mouvement, le Grunge, ne m'intéressait pas. Je le trouvais trop bruyant. J'ai commencé à écouté de la musique plus ou moins sérieusement parce que je me suis mis à fouiller dans les disques de mon père et que certains me plaisaient vachement. Jusqu'à ce qu'un oncle un peu fêlé me donne un vinyl pirate des Sex Pistols. Je les trouvais vraiment nuls à chier mais je sentais toute la coolitude potentielle qu'il y avait à écouter ce type de musique quand on a 13 ans. Je me suis donc mis au punk pendant un moment, jusqu'à ce que mon père, un an plus tard, ne m'achète "Seventeen Seconds" des Cure. Le choc fut tel que j'ai bloqué sur ce groupe durant presque 4 ans. J'ai fait le tour des années 80, puis des années 70 pour enfin revenir à la musique qui m'était contemporaine. Je schématise. Ce n'était pas aussi simple mais ce qui est certains, c'est que je suis complètement passé à travers les années 90. Ce n'est que depuis quelques mois, un an peut-être, que je prends conscience de toutes les perles à côté desquelles je suis passé. Quand je regarde les dates de sorties des albums de Pavement, Swell, Built To Spill ou de Neutral Milk Hotel, j'ai envie de me donner des baffes. Ces disques étaient là, devant moi. Ces groupes passaient probablement dans des salles deux pas de chez moi et je ne les voyais même pas. Aujourd'hui, j'ai l'impression de devoir rattraper tout ce temps perdu et approchant la trentaine, je me rends compte que je dois vraiment avoir l'air d'un vieux con d'écouter sans arrêt de la musique d'il y a dix ans. Au cas où, comme moi, vous résumez les '90 à Pearl Jam et Ugly Kid Joe, quatre tueries en écoute:

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