Low mérite sans doute le titre de groupe le plus mou de la terre. Génial pour les uns, soporifique pour les autres, les tempos lents et les arrangements minimalistes de Low ne font pas toujours l'unanimité. D'autant que le groupe a parfois tendance à se complaire dans son style bien établi et que la spiritualité à outrance de certains morceaux peut susciter à l'occasion quelques ricannements voire de l'agacement. Néanmoins, tout Mormon qu'il soit, rendons à César ce qui appartient à Alan Sparhawk: "Trust" sorti en 2002 reste un sommet du genre, sommet que le groupe sait, par définition, indépassable. Low va donc tenter, par la suite, de renouveler quelque peu son registre. Sur "The Great Destroyer", paru trois ans plus tard, Sparhawk essaye tant bien que mal de faire le vide par le bruit, comblant un cruel manque d'inspiration par trois tonnes de guitares à la Mogwaï, le sens mélodique en moins. Pour certains, il s'agit d'un très grand album, pour d'autres, du disque raté d'un groupe exsangue. Pour ma part, je le situe dans la seconde catégorie. Je pense alors Low complètement asseché et je me trompe. Avec "Drums & Guns", dernier album en date, Low tente une nouvelle fois de prendre la tangeante mais cette fois de façon bien plus convaincante. Mieux encore, Alan Sparhawk semble vouloir redefinir totalement le vocabulaire du groupe, d'abord pour lui-même mais aussi vis-à-vis des fans peut-être déçus par "The Great Destroyer". Plus minimaliste que jamais, "Drums & Guns" se recentre autour de la mélodie et des voix. Les rythmes sont secs, electroniques par moments et les guitares pratiquement absentes. L'ensemble, c'est un album très réussi, qui laisse présager de très bonnes choses pour la suite de Low. Deux morceaux pour vous convaincre: "Belarus" avec son intro très Radiohead et "Breaker" avec son clavier et ses voix envoûtantes.
samedi 19 avril 2008
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