mercredi 30 avril 2008

Dans le noir.

Je ne veux pas vous la jouer beauf en pinçant la corde romantico-mièvre-peine de coeur, mais vous admettrez que certains morceaux se prêtent particulièrement bien à une écoute dans le noir. Le noir complet. Pas la lumière tamisée, genre ambiance"Regardez-comme-je-suis-malheureux" ou "tu-as-bien-compris-où-je-veux-en-venir". Je parle de morceaux qui s'apprécient mieux dans le noir que dans n'importe quelle autre circonstance. Je ne peux pas l'expliquer mais ça me donne l'occasion de vous causer de l'émission radio Le Morceau Caché "menée de main de maître" (ha ha ha) par Mickaël Mottet et Flavien Girard ( tous deux membres de Angil & The Hiddentracks). Sur un ton du style "Si vous pensiez écouter de la bonne musique, on va vous prouver le contraire", ils nous parlent musique sur un thème choisi par leurs soins. C'est intelligent, drôle, radical et même parfois snob. Bref, tout ce que j'aime. Les émissions sont disponibles en podcast sur le site "Froggy's Delight" (en bas de la page en lien ici) et y sont ajoutées plus ou moins une fois par semaine.


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Changement de playlist

En attendant quelque chose de plus conséquent, je vous signale aimablement que j'ai modifié ma playlist Last Fm. Suffit de PLAY!

samedi 26 avril 2008

Siliguri rastaquouère, rasta!

J'ai entendu cette chanson pour la première fois il y a 3 ans. J'en suis immédiatement tombé amoureux pour tout un tas de bonnes et de mauvaises raisons. Depuis deux mois, elle est réapparue dans ma vie et m'obsède littéralement. J'ai beau l'écouter tous les jours, je continue à la trouver tendre, drôle et intelligente. Il paraîtrait que ce sont les ondes Alpha. Qui sait? En tout cas, il n'y a aucune raison pour que je ne vous en fasse pas profiter. A part ça, j'ai encore croisé monsieur Boogaerts vendredi soir et je ne l'ai toujours pas abordé. Pour lui dire quoi?

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vendredi 25 avril 2008

Une guerre de retard...

Je n'avais que 10 ans à la sortie de "Nevermind" mais je me souviens très bien de l'arrivée du phénomène de Nirvana sur la scène musicale. A l'époque, je n'écoutais pratiquement que les Beatles et quelques merdes inavouables. Cette musique, ce mouvement, le Grunge, ne m'intéressait pas. Je le trouvais trop bruyant. J'ai commencé à écouté de la musique plus ou moins sérieusement parce que je me suis mis à fouiller dans les disques de mon père et que certains me plaisaient vachement. Jusqu'à ce qu'un oncle un peu fêlé me donne un vinyl pirate des Sex Pistols. Je les trouvais vraiment nuls à chier mais je sentais toute la coolitude potentielle qu'il y avait à écouter ce type de musique quand on a 13 ans. Je me suis donc mis au punk pendant un moment, jusqu'à ce que mon père, un an plus tard, ne m'achète "Seventeen Seconds" des Cure. Le choc fut tel que j'ai bloqué sur ce groupe durant presque 4 ans. J'ai fait le tour des années 80, puis des années 70 pour enfin revenir à la musique qui m'était contemporaine. Je schématise. Ce n'était pas aussi simple mais ce qui est certains, c'est que je suis complètement passé à travers les années 90. Ce n'est que depuis quelques mois, un an peut-être, que je prends conscience de toutes les perles à côté desquelles je suis passé. Quand je regarde les dates de sorties des albums de Pavement, Swell, Built To Spill ou de Neutral Milk Hotel, j'ai envie de me donner des baffes. Ces disques étaient là, devant moi. Ces groupes passaient probablement dans des salles deux pas de chez moi et je ne les voyais même pas. Aujourd'hui, j'ai l'impression de devoir rattraper tout ce temps perdu et approchant la trentaine, je me rends compte que je dois vraiment avoir l'air d'un vieux con d'écouter sans arrêt de la musique d'il y a dix ans. Au cas où, comme moi, vous résumez les '90 à Pearl Jam et Ugly Kid Joe, quatre tueries en écoute:

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mercredi 23 avril 2008

La Troika des Purs

Ce week end, je dois me rendre à un mariage et je dois dire que j'appréhende déjà la chose. Attention, je n'ai rien contre le mariage! Moi-même... Soit, le truc, c'est que je m'attends à entendre de la bonne daube pendant toute la soirée et que ça a parfois tendance à me rendre nerveux. Je sens déjà poindre le fameux trio gagnant "Sheila - Gilbert Montagné - Michel Sardou" qui ne manque jamais d'emmener sur la piste Tante Jeanne et Tonton Guy pour un twist improbable, le tout sous les yeux embués d'une assemblée conditionnée au bonheur. Ce trio de merdes me sort par tous les trous. Bien sûr, je suis conscient que ces hommes qui se proclament DJ ne peuvent pas balancer du Steve Reich en espérant que se forme une chouette farandolle. Mais je demande un minimum respect pour mes pauvres oreilles. Il existe des centaines de chansons qui, tout en restant dansantes, ne constitue pas pour autant une insulte envers l'Humanité. Toi, DJ merdique qui nous abreuve de tes sombres pourritures beaufs et qui jamais ne lira ces lignes, lorsque ta main glissera vers ton vinyl collector d'Eric Charden, je t'en prie pense à moi...

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samedi 19 avril 2008

Lent

Low mérite sans doute le titre de groupe le plus mou de la terre. Génial pour les uns, soporifique pour les autres, les tempos lents et les arrangements minimalistes de Low ne font pas toujours l'unanimité. D'autant que le groupe a parfois tendance à se complaire dans son style bien établi et que la spiritualité à outrance de certains morceaux peut susciter à l'occasion quelques ricannements voire de l'agacement. Néanmoins, tout Mormon qu'il soit, rendons à César ce qui appartient à Alan Sparhawk: "Trust" sorti en 2002 reste un sommet du genre, sommet que le groupe sait, par définition, indépassable. Low va donc tenter, par la suite, de renouveler quelque peu son registre. Sur "The Great Destroyer", paru trois ans plus tard, Sparhawk essaye tant bien que mal de faire le vide par le bruit, comblant un cruel manque d'inspiration par trois tonnes de guitares à la Mogwaï, le sens mélodique en moins. Pour certains, il s'agit d'un très grand album, pour d'autres, du disque raté d'un groupe exsangue. Pour ma part, je le situe dans la seconde catégorie. Je pense alors Low complètement asseché et je me trompe. Avec "Drums & Guns", dernier album en date, Low tente une nouvelle fois de prendre la tangeante mais cette fois de façon bien plus convaincante. Mieux encore, Alan Sparhawk semble vouloir redefinir totalement le vocabulaire du groupe, d'abord pour lui-même mais aussi vis-à-vis des fans peut-être déçus par "The Great Destroyer". Plus minimaliste que jamais, "Drums & Guns" se recentre autour de la mélodie et des voix. Les rythmes sont secs, electroniques par moments et les guitares pratiquement absentes. L'ensemble, c'est un album très réussi, qui laisse présager de très bonnes choses pour la suite de Low. Deux morceaux pour vous convaincre: "Belarus" avec son intro très Radiohead et "Breaker" avec son clavier et ses voix envoûtantes.

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jeudi 17 avril 2008

Depuis "Liberation", son premier album paru en '93, Neil Hannon nous a offert le pire comme le meilleur. Estampillé pop orchestrale, Neil a parfois (souvent) abusé de sa facilité pour les orchestrations grandiloquente. Ce qui faisait le charme de "Liberation" est progressivement devenu indigeste au fil des albums suivants. "Fin de Siècle" (1998) avec sa centaine de musiciens et ses sonorités mégalo-meringue aurait pu tourner au diabète et marquer plutôt une "Fin de carrière" que l'apothéose de son titre pouvait laisser présager. Usant des références littéraires ou cinématographique - "Bernice bobs her Hair", "My Imaginery Friends", Become more like Alfie", "When The Lights Go Out..." - surenchérissant de cordes et de bois, on avait fini par penser que Neil Hannon avait oublier comment écrire une bonne chanson. Tout cela sentait le camouflage à plein nez. Puis vint "Regeneration" (2001). Album sobre, écrit et joué en groupe, The Divine Comedy renouait avec un songwriting, certes sophistiqué, mais limpide et diablement efficace. "Absent Friends", paru trois ans plus tard, est un retour aux orchestrations réussi. Les violons, clavecins et autres marottes de l'Irlandais sont bien là mais la production (Nigel Godrich) est sobre et taille un joli costume autour des mélodies de Hannon.

PS: Je viens de voir que l'excellent blog "Bon pour les oreilles" (voir mes liens) propose une version video live de "Our Mutual Friends". Allez-y, c'est bonnard!

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dimanche 13 avril 2008

dEUS Ex Machina

Rudy Trouvé, c'est un peu notre Peter Gabriel à nous les Belges. Premier des membres fondateurs à quitter dEUS après "Worst Case Scenario", il décide de se consacrer à Heavenhotel, structure/collectif qui abritera la plupart de ses projets suivants. S'il retombe alors dans un anonymat relatif, les groupes qu'il met sur pied n'en sont pas moins passionants. De Kiss My Jazz au plus récent Dead Man Ray, on retrouve la folie et le génie mélodique de l'Anversois dans chacun d'entre eux. Gore Slut est peut-être le moins connu des groupes de Rudy Trouvé. Très proche du Pavement de "Crooked Rain", "Girl+Turtles", le dernier album du groupe, est une petite perle rock. Trouvé, plus crooner que jamais, pose sa voix sur des guitares distordues, des pianos bancals et des batteries énergiques. C'est à la fois mélodiquement puissant et bruyamment jouissif. "Girl+Turtles" est un album assez difficile à trouver mais si vous parvenez à mettre la main dessus, je peux vous garantir que vous ne le regretterez pas.

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mardi 8 avril 2008

Whisky & Tranxène

Une bonne soirée passe parfois par du bon gros son qui donne la pêche et j'avoue que je ne suis pas le dernier quand il s'agit de secouer mes cheveux. Oui, j'aime me trémousser sur de la grosse electro qui tache quand l'occasion se présente. Néanmoins, j'ai souvent rêvé de soirées où l'on danserait mollement sur des chansons tristes. J'ai un faible pour les morceaux d'electro-dance mélancoliques. Le genre de chanson qui vous ferait taper du pied quelques secondes avant de vous jeter par la fenêtre. "Being Boring" des Pet Shop Boys, "Shake the Disease" de Depeche Mode ou "Idiotheque" de Radiohead en sont des illustrations parfaites. Dans la même idée, "The Warning" de Hot Chip, groupe que j'ai honteusement délaissé pendant trop longtemps, tient bon la barre. Avec son petit rythme langoureux mais soutenu et ses faux airs légers, "The Warning" sous ses apparences de friandises révelerait plutôt le goût d'un bonbon au poivre.

Hot chip - The Warning

vendredi 4 avril 2008

Microphones

"The Glow Pt.2" est un grand album épique comme je les aime. De ceux dont on sait qu'il nous suivront longtemps tant ils sont riches et complexes. Sorte de folk mutant, la musique des Microphones oscille entre Grizzly Bear et Neutral Milk Hotel (en particulier le morceau "In The Aeroplane Over the Sea"). Entre miniatures délicates et bruitisme énergique, Phil Elvrum et sa bande partent d'un songwriting folk simple pour ensuite faire monter la sauce à grand renfort de cuivres, de guitares saturées et de batteries martelées. Plus j'écoute cet album, plus j'ai du mal à en parler. Alors le mieux, c'est de vous faire votre avis par vous-même.

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mercredi 2 avril 2008

E-Bow The Letter

R.E.M sort un nouvel album. Bon... le fait est que je n'en ai rien à secouer. Bien sûr, j'ai beaucoup écouté le cultissime "Automatic for the People" mais depuis UP, bel effort pour sortir d'un carcan bien établi, rien ne ressemble plus à un album de R.E.M qu'un nouvel album de R.E.M. Si ce n'est que tout ça me donne envie de réécouter le sublime "E-Bow The Letter", duo avec Patti Smith qui figurait sur New Adventures in The Hi-Fi sorti en 1996. Le reste de l'album est franchement dispensable mais, plus de dix ans après sa sortie, ce morceau me fait toujours autant d'effet. Peut-être que si Michael Stipe se contentait d'écrire de jolies ballades, les disques de R.E.M ne seraient pas aussi ennuyeux? Allez savoir...
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