Je vous avais déjà dit beaucoup de bien de "Frieze", le dernier album de Chris Letcher, Sud-Africain exilé à Londres. Il revient avec "Harmonium", un EP qui annonce que l'aventure aura une suite et une belle. Il a eu la bonne idée et l'extrême amabilité de m'envoyer son dernier opus. J'en ai profité pour lui grapiller une petite interview, histoire d'en savoir un peu plus sur ce petit génie de la mélodie. Rien que pour vous, donc, quelques unes de ses réponses, traduites de manière douteuse par mes soins:
Solo Tape : J’ai lu que tu avais sorti d’autres albums avant « Frieze ». Comment se fait-il qu’on ne les trouve nulle part ?
Chris Letcher : Tous les albums sortis avant « Frieze » (deux avec un groupe appelé Urban Creep et deux comme membre du duo Van der Want/Letcher) ne sont disponibles qu’en Afrique du Sud, le pays dont je suis originaire. « Frieze » est mon premier album solo et le seul a avoir eu droit à une distribution internationale.
Solo Tape : Mis à part un solide talent mélodique, tu travailles énormément les arrangements de tes chansons. L’album est très riche et très produit. C’est quelque chose qui frappe à l’écoute de tes disques.
Chris Letcher : Je sais. Quand j’écoute certains morceaux avec juste une voix et une guitare ou un piano, je me dis : « Qu’est-ce que j’aimerais pouvoir faire ça… ». Mais mes chansons se retrouvent toujours avec tout un tas de pistes, pas toujours faciles à mixer d’ailleurs. Je crois que c’est mon travail comme compositeur de musique de film qui fait ça ou alors c’est pour camoufler des chansons un peu trop faibles ! Qui sait ? Quoi qu’il en soit, l’influence des musiques de films sur « Frieze » est évidente notamment par le mélange de cordes, de percussions orchestrales et de sons de la rue ou de bouts de dialogues. Ça donne une ambiance cinématographique. J’ai une faiblesse pour le drame, je crois. Mon groupe serait sûrement d’accord avec ça…
Solo Tape : Les influences de la musique sud-africaine sur ton travail sont très subtiles, pas forcément évidentes pour n’importe quel auditeur. On sent que cela fait partie intégrante de ta musique. On est pas du tout dans un travail de citations…
Chris Letcher : Peut-être que je deviens nostalgique parce que je vis à Londres depuis trop longtemps. Sur le EP « Harmonium », les influences musicales que j’ai emmagasinées en grandissant en Afrique du Sud me sont revenues de façon spontanée et pas du tout intentionnelle. Sur ces chansons, et c’est de plus en plus le cas, elles s’intègrent plus profondément dans ma musique. Ce n’est pas juste une représentation de la musique africaine. Aujourd’hui, c’est devenu fondamental dans la composition de mes chansons. Tu peux l’entendre sur les rythmiques croisées des morceaux « Harmonium », « I Was Awake » ou « Parker ». Les bases rythmiques sont plus complexes que ce qu’on a l’habitude d’entendre dans la majorité des chansons pop.
Solo Tape : Par rapport à cette nostalgie dont tu parles, est-ce que tu pourrais m’en dire plus sur les pochettes de tes disques?
Chris Letcher : Les pochettes sont réalisées par une de mes amies, Tamsyn Adams. C’est vrai qu’elles sont très nostalgiques mais elles ont aussi un côté fun, je trouve. Tamsyn nous donne un look plutôt unique, différent de l’image austère que l’on peut parfois avoir de l’indie !
Solo Tape : Un mot sur le titre de ton album « Frieze » ?
Chris Letcher : C’est une référence aux sculptures de la Grèce antique qui ornaient le haut de leurs constructions. Selon moi, chaque chanson est comme l’une des petites frises - une scène gelée dans le temps – mais elles ne sont pas réelles, c’est une création, quand la vraie vie devient art. Je crois qu’un album représente un peu tout cela. C’est comme dans la chanson qui ouvre mon disque, « Deep Frieze », il y a quelques références à la mythologie grecque (Jason et les Argonautes, etc…). Ça fait très prétentieux de parler de ça ! On ne devrait pas dire ce genre de truc en public ! Finalement, c’est juste de la musique, vous l’aimez ou vous la détestez – idéalement, l’un ou l’autre…
(un immense merci à Chris pour sa disponibilité et pour sa gentillesse désarmante)
Solo Tape : J’ai lu que tu avais sorti d’autres albums avant « Frieze ». Comment se fait-il qu’on ne les trouve nulle part ?
Chris Letcher : Tous les albums sortis avant « Frieze » (deux avec un groupe appelé Urban Creep et deux comme membre du duo Van der Want/Letcher) ne sont disponibles qu’en Afrique du Sud, le pays dont je suis originaire. « Frieze » est mon premier album solo et le seul a avoir eu droit à une distribution internationale.
Solo Tape : Mis à part un solide talent mélodique, tu travailles énormément les arrangements de tes chansons. L’album est très riche et très produit. C’est quelque chose qui frappe à l’écoute de tes disques.
Chris Letcher : Je sais. Quand j’écoute certains morceaux avec juste une voix et une guitare ou un piano, je me dis : « Qu’est-ce que j’aimerais pouvoir faire ça… ». Mais mes chansons se retrouvent toujours avec tout un tas de pistes, pas toujours faciles à mixer d’ailleurs. Je crois que c’est mon travail comme compositeur de musique de film qui fait ça ou alors c’est pour camoufler des chansons un peu trop faibles ! Qui sait ? Quoi qu’il en soit, l’influence des musiques de films sur « Frieze » est évidente notamment par le mélange de cordes, de percussions orchestrales et de sons de la rue ou de bouts de dialogues. Ça donne une ambiance cinématographique. J’ai une faiblesse pour le drame, je crois. Mon groupe serait sûrement d’accord avec ça…
Solo Tape : Les influences de la musique sud-africaine sur ton travail sont très subtiles, pas forcément évidentes pour n’importe quel auditeur. On sent que cela fait partie intégrante de ta musique. On est pas du tout dans un travail de citations…
Chris Letcher : Peut-être que je deviens nostalgique parce que je vis à Londres depuis trop longtemps. Sur le EP « Harmonium », les influences musicales que j’ai emmagasinées en grandissant en Afrique du Sud me sont revenues de façon spontanée et pas du tout intentionnelle. Sur ces chansons, et c’est de plus en plus le cas, elles s’intègrent plus profondément dans ma musique. Ce n’est pas juste une représentation de la musique africaine. Aujourd’hui, c’est devenu fondamental dans la composition de mes chansons. Tu peux l’entendre sur les rythmiques croisées des morceaux « Harmonium », « I Was Awake » ou « Parker ». Les bases rythmiques sont plus complexes que ce qu’on a l’habitude d’entendre dans la majorité des chansons pop.
Solo Tape : Par rapport à cette nostalgie dont tu parles, est-ce que tu pourrais m’en dire plus sur les pochettes de tes disques?
Chris Letcher : Les pochettes sont réalisées par une de mes amies, Tamsyn Adams. C’est vrai qu’elles sont très nostalgiques mais elles ont aussi un côté fun, je trouve. Tamsyn nous donne un look plutôt unique, différent de l’image austère que l’on peut parfois avoir de l’indie !
Solo Tape : Un mot sur le titre de ton album « Frieze » ?
Chris Letcher : C’est une référence aux sculptures de la Grèce antique qui ornaient le haut de leurs constructions. Selon moi, chaque chanson est comme l’une des petites frises - une scène gelée dans le temps – mais elles ne sont pas réelles, c’est une création, quand la vraie vie devient art. Je crois qu’un album représente un peu tout cela. C’est comme dans la chanson qui ouvre mon disque, « Deep Frieze », il y a quelques références à la mythologie grecque (Jason et les Argonautes, etc…). Ça fait très prétentieux de parler de ça ! On ne devrait pas dire ce genre de truc en public ! Finalement, c’est juste de la musique, vous l’aimez ou vous la détestez – idéalement, l’un ou l’autre…
(un immense merci à Chris pour sa disponibilité et pour sa gentillesse désarmante)
Discover Chris Letcher!
3 commentaires:
chouette interview !
Merci mec!
Tu fais des interview de musicos toi? Ben dis donc :-)
Enregistrer un commentaire